Fondation Maggy Barankitse

Maggy

Marguerite Barankitse, notre «Maggy», a une vie hors du commun !
Née à Ruyigi (Burundi) en 1956, elle grandit avec sa mère, son frère … et 8 frères et soeurs adoptés par sa maman. Cette façon de vivre dans le partage dès son plus jeune âge accompagnera Maggy tout au long de sa vie.

Maggy étudie au Burundi pour devenir enseignante et poursuit ses études de théologie pendant trois ans à Lourdes (France). De retour au Burundi, elle enseigne le français dans une école secondaire de Ruyigi et encadre des élèves après les cours.

Âgée de 23 ans seulement, Maggy adopte sa première fille. Quatre autres enfants les rejoignent rapidement.

Après des études d’administration en Suisse à la fin des années 1980, Maggy retourne à Ruyigi et travaille comme secrétaire de l’évêque, poste qu’elle occupera jusqu’au 24 octobre 1993.

Ce jour-là, Maggy est forcée d’assister, impuissante, au massacre de 72 personnes cachées avec elle dans le Diocèse. La violence est brutale, mais Maggy réussit à convaincre les tueurs d’épargner 25 enfants.

La guerre civile étant devenue de plus en plus violente, de plus en plus d’enfants apparaissent chaque jour devant le perron de la maison où Maggy a trouvé refuge. Dans ce désastre général, la nouvelle s’est rapidement rependue : cette femme ose prendre en charge tous les orphelins qui se présentent à sa porte, qu’ils soient Hutus, Tutsis, Twas, Congolais, Rwandais, … Maggy ne fait aucune distinction !

Elle réalise que sa mission sera de lutter contre la haine et l’indifférence qui ravagent la région des grands lacs en donnant à ces enfants, puis aux 47 000 qui suivront, une alternative à la haine : une maison de paix et d’amour, où la vie de tout être humain et sa dignité seront respectées. Ce sera «Maison Shalom».

En 2015, à contrecoeur, Maggy est obligée de quitter sa maman le Burundi où sa vie est en danger. Elle renouvelle alors les activités de Maison Shalom au Rwanda, à Kigali et au camp de réfugiés de Mahama, en appui aux réfugiés Burundais.

Aujourd’hui âgée de 67 ans, Maggy poursuit toujours et inlassablement son rêve de voir la région des Grands Lacs pacifiée. Elle est l’une des plus active porteuse d’un message de paix et de réconciliation universel.